Château-Musée
(doc. Yalta Production)
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Depuis l'Antiquité, l'Homme a appris à se protéger des invasions et des pillages derrière de hautes murailles. Les lieux de passages sont verrouillés par des forteresses, les villes se serrent à l'intérieur de remparts, les seigneurs renforcent leur pouvoir à l'aide de constructions aussi impressionnantes que possible.
Parmi les forteresses les plus puissantes, ont admirera dans l'Eure, Château Gaillard, qui verrouille la Seine et Gisors, qui protège la Normandie.
Au rang des plus belles cités fortifiées encore dans un bel état, pourquoi ne pas faire un détour vers Provins (77) ou Carcassonne (11). Parmi les curiosités, on notera Pierrefonds (60), magnifique château fort de contes de fées, rebâtit à neuf sur le désir de Napoléon III et son alter ego, le château du Haut-Koenigsbourg (67), lui reconstruit à la demande de Guillaume II.
Quant à l'impressionnante forteresse de Coucy (02), on venait y admirer le plus haut donjon d'Europe (54m) jusqu'en 1914. Hélas, en 1917 les Allemands le dynamitent. Un acte de barbarie gratuite encore à la mode aujourd'hui.
A la Renaissance, la puissance des canons rend la protection des murs illusoire et une paix relative incite à araser les tours et percer les murailles de grandes fenêtres. Alors les châteaux conserveront souvent la base de l'ancienne forteresse et les tours, à la fois difficile à démolir et symbole de puissance et de dignité. Ces dernières borderont les façades, une fois agrémentées de larges ouvertures.
Pour ceux qui n'ont pas la chance de devenir d'agréables résidences, leur sort est souvent sordide. Ils seront démantelés pour ne plus menacer le pouvoir ou serviront de carrière de pierre. Ce qui explique que beaucoup soient restés à l'état de ruines spectaculaires, comme le château de Robert le Diable (76), au bord de l'autoroute de Normandie ou les châteaux du Pays cathare.
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