Entrée nord de la ville, construite en même temps que les fortifications classiques (selon le premier système de Vauban). La Porte Royale est un des rares bâtiment construit à Auxonne par le Comte d'Aspremont, ingénieur de la place de 1673 à 1678. C'est Philippe Anglart, "architecte et entrepreneur des bâtiments du Roy et général dans la maçonnerie des fortifications de la ville d'Auxonne, qui exécuta le projet avec beaucoup de difficultés, car d'Aspremont, souvent absent, faisait démolir à son retour ce qui ne lui convenait pas, si bien qu'en 1679, la Porte Royale n'était toujours pas terminée. Vauban l'achève et propose d'y faire un étage, qui ne sera construit qu'en 1717. L'architecture de la porte est classique et donne à l'expression "porte triomphale", toute sa signification : l'ouverture du côté de la campagne est surmontée d'un trophée d'armes portant le blason royal, qui se détachait sur le ciel avant la construction de l'étage.
A l'arrière la partie centrale, une simple arcade en plein cintre avec une porte à double battants, est encadrée de part et d'autre d'une porte piétonne à simple ventail. Les deux pavillons en retour d'équerre sont parfaitement symétriques. Les façades du côté de la ville sont animées par l'alternance des pierres à bossages, une sur deux, blanches et roses. Les toitures à la Mansart suivent la mode de l'époque. Des escaliers latéraux donnent accès à la plate-forme du rempart dans lequel est placé l'édifice. A l'origine, le pont-levis était un pont basculant à cubée (tape-cul), sans flèche ni chaînes ; une partie du tablier, grâce à un contrepoids, s'escamotait dans une fosse pour fermer le pont. A la suite un pont dormant, bien visible sur le plan-relief, enjambait le fossé pour accéder à la Demi-lune Royale. Au début du 20ème siècle, le fossé est comblé, le pont et la demi-lune démolis, et l'on entre dans la ville par une brèche faite à côté de la Porte. Aujourd'hui la Porte Royale a perdu sa vocation d'origine, qui était de contrôler l'entrée de la place d'Auxonne.
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