Site archéologique de Puymin - vue générale
(doc. Ville de Vaison-la-Romaine)
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La Maison à l'Apollon lauré
Cette maison, du nom de la tête d'un Apollon lauré en marbre blanc, occupe 2 000 m2 alors que son extension vers le sud demeure inconnue. C'est là qu'il faut imaginer l'entrée principale, dans le prolongement d'une enfilade de pièces : salle à manger, salle à mosaïque et cour. Au coeur de la maison, la grande salle d'apparat, au sol de marbres polychromes, donnait sur le péristyle. Les entrées connues sur la rue du théâtre desservaient les zones d'activités domestiques : la cuisine avec ses foyers et son bassin, une cour où étaient aménagées les latrines et un abri pour le bois. De là était entretenu le foyer du balnéaire qui chauffait les salles sur hypocauste.
La Maison à la Tonnelle
Cette immense maison d'environ 3 000 m2 s'est constituée à partir d'un habitat modeste du Ier siècle avant J-C, au coeur d'un domaine agricole. Au IIème siècle, la domus s'étageait sur plusieurs niveaux au moyen de terrasses et de sous-sols. La grande cour occupée par la tonnelle d'une salle à manger d'été et par un puits donnait accès à un escalier à double volée. De là, on gagnait la partie privée de la maison : salles, cour, thermes. Le secteur nord était réservé aux activités domestiques : cour avec bassin, salle avec four et dolium (réserve à grains), latrines.
Le sanctuaire à portiques
Ce vaste monument, partiellement dégagé, était probablement un lieu public à vocation de promenade, voire de culte. Ses portiques encadraient un jardin doté d'un grand bassin et d'une construction centrale. En face, dans le mur nord, y répondait une salle mise en valeur par un portique rhodien. Ses dimensions et la présence d'un autel incitent à y voir un lieu de culte consacré à un dieu, un empereur ou une personnalité locale. Des moulages de sculptures y ont été placées : le Diadumène (réplique romaine d'un original du sculpteur Polyclète), l'empereur Hadrien et son épouse Sabine. En quittant le sanctuaire par l'escalier nord-est, les promeneurs rejoignent un quartier d'ateliers et de logements modestes.
Le théâtre
Le théâtre antique est protégé au titre des monuments historiques depuis 1862. Témoin de la prospérité de la ville antique de Vasio, il est l'un des rares édifices publics, aujourd'hui visible, qui composait l'ensemble monumental de la cité. Sa construction date très probablement du Ier siècle de notre ère, sous le règne de l'empereur Claude ; sa décoration ayant été enrichie au début du siècle suivant. Conformément aux recommandations préconisées par l'auteur latin Vitruve dans son traité sur l'architecture, le théâtre fut creusé dans le flanc nord de la colline de Puymin qui offrait une masse rocheuse et une pente propices à une telle installation. Néanmoins un énorme travail de taille et de reprise de la roche a été nécessaire pour en faire à la fois des gradins réguliers et l'assise des maçonneries. Restauré au cours du III ème siècle, le théâtre fut probablement utilisé jusqu'au début du IVème siècle. Les historiens avan cent l'hypothè se qu'il fut détruit au début du siècle suivant, au moment du décret d'Honorius (en 407) qui ordonnait dans toutes les provinces de renverser, de briser ou d'enfouir les statues des divinités païennes. C'est peut-être dans ce contexte que l'on jeta dans les parties les plus profondes du théâtre, les effigies des empereurs et des autres divinités qui ornaient le mur de scène. C'est également à partir de cette époque que l'on commença à utiliser les grandes assises du monument, soit comme sarcophages, soit comme matériaux de construction. Le travail de destruction et d'oubli fut si complet qu'au début de la Renaissance il ne restait du monument que deux arceaux, signalés à diverses reprises par les savants et les voyageurs. Il faut attendre le XIXème siècle et la mise en place au niveau national d'une structure visant à inventorier les monuments de France pour que le théâtre suscite à nouveau un intérêt. Ses dimensions e t sa structure permettaient d'accue i
llir jusqu'à 7000 spectateurs, répartis suivant une stricte hiérarchie. Les 32 gradins étaient regroupés en étages séparés par un muret et sans doute un couloir de circulation. Ils étaient accessibles par des escaliers provenant de l'orchestra et des vomitoires. Les gradins étaient surmontés d'un portique. De la partie réservée aux acteurs restent visibles les vestiges du mur d'avant scène et les douze cavités destinées au mécanisme du rideau. En arrière, les fosses abritaient les machineries servant à la transformation du décor et aux effets scéniques grâce à des trappes dans le plancher. Les bases du mur de scène, taillées dans le rocher, donnent une faible idée du décor monumental, mais elles situent bien les trois portes qu'empruntaient les artistes pour entrer sur scène : par convention, les acteurs entrant par le côté cour (à droite) venaient du forum et ceux entrant par la gauche (jardin) venaient de la campagne ou de l'extérieur de la ville.
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Novembre, décembre, février
10h -12h / 14h - 17h
Mars et octobre
10h-12h30 / 14h-17h30
Avril à septembre
9h30 - 18h00
ouvert tous les jours toute l'année sauf 25/12 et 01/01 Fermeture annuelle fin des vacances de Noël au début des vacances d'hiver
9€/adulte - 4€ jeunes de 10 à 17 ans et étudiants - Gratuit -10 ans.
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