L’oppidum de Mus situé à quelques kilomètres du centre médiéval du village est un site de quelques hectares de forme triangulaire choisi en raison de défenses naturelles déjà en place. En effet, le côté orienté sud-ouest est cerné par le canyon profond de la rivière Crespenou d’accès difficile ; le côté sud-est est protégé par une petite falaise rocheuse traversée par un chemin, sur lequel des ouvrages construits devaient permettre le contrôle des accès. Par contre, le côté nord a dû être défendu par l’adjonction d’un mur-rempart en pierres sèches, de 3 mètres de large et 3 mètres de haut. Ce mur encore en place, est constitué de deux parements remplis de pierres de blocage ; il est percé de deux portes. Le petit plateau ainsi délimité était alimenté par un aqueduc remarquable de 8 km de long en provenance de la source du Saltre, au nord-ouest du petit massif dolomitique supportant le château de Fressac. Les vestiges de cet aqueduc s ont encore aisément visibles : passages taillés dans la roche, plancher creusé dans la roche ou bâti, avec ses dépôts de calcite.
Le site n’a jamais été l’objet d’études approfondies à la différence d’autres sites tels celui de Nages. Il est difficile de dire, même aujourd’hui, s’il a vraiment fait partie des 24 oppida qui composaient le pagus Nemausi, le pays de Nîmes. Au XIXème siècle, seuls quelques érudits effectuèrent des fouilles sur le site, mais c’est surtout Georges Féminier qui publia, en 1886, une étude sur l’oppidum . Cet article donne, en particulier une description d’un corpus de 59 monnaies, aujourd’hui disparues, qui permettent d’indiquer la durée d’occupation dans le temps de cet oppidum : très vraisemblablement du IIIe siècle avant JC, même si des monnaies gauloises n’ont pu être trouvées, jusqu’au IVe siècle après JC. On peut donc penser que cet oppidum a été un site d’activités, avant et durant la quasi-totalité de la période de l’occupation romaine en France.
Monument historique le 5 juillet 1975
ACCES: Propriété privée, accès interdit. Toute fouille y est rigoureusement interdite.
Propriété privée, accès interdit. Toute fouille y est rigoureusement interdite.
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