Le Musée du Travail a vu le jour en 1983, après de longues démarches qui ont permis de sauvegarder le dernier vestige de l'ancienne ferme seigneuriale datant du XVIIème siècle. Après la destruction du grand château de Montfermeil en 1928, l'ancienne ferme et les dépendances du château connurent bien des vicissitudes qui de proche en proche conduisaient à leur disparition inexorable, quand la Municipalité de Montfermeil fit l'acquisition, en 1976, de ce dernier bâtiment menacé lui aussi de destruction. Restauré, il abrite maintenant sous une admirable charpente, les outils que les cultivateurs, ouvriers et artisans utilisaient autrefois dans le nord-est de la région parisienne. Cette collection d'outils, constituée sous la direction de Charles Peyre, alors président du Vieux Montfermeil et sa région, n'a pas cessé de s'enrichir depuis la création du musée qui a pris en 1990, le nom de Musée du Travail Charles Peyre, en hommage à celui qui en fut le fondateur. Les outils conservés au Musée du Travail ont été répartis dans quatre salles d'exposition, sur deux niveaux. La première salle du rez-de-chaussée est consacrée à l'agriculture. En fait, il s'agissait primitivement de viticulture, des vignes ayant été plantées sur le versant sud du plateau dès le VIème ou VIIème siècle. Puis, avec la disparition de la vigne, vers le milieu du XIXème siècle, due aux maladies parasitaires et au développement des voies ferrées qui facilitait le transport des vins du midi, l'horticulture s'est développée, vergers et maraîchage notamment. Les outils retracent donc ces activités agricoles, outils de vignerons (outils de taille de la vigne, hottes, pressoir...), outils de maraîchers (charrues, semoirs, cloches en verre...) mais aussi des outils et objets se rapportant aux moissons (faucilles, sapes, faux, fléaux...) qui rappellent que le village possédait également quelques surfaces d'emblavures. La seconde salle du rez-de-chaussée est plus particulièrement c onsacrée aux métiers de la forêt, car le village de Montfermeil était alors en partie enclavé dans la forêt de Bondy. On y trouve donc les outils de bûcherons, scieurs de long, charbonniers... ainsi que ceux des artisans qui travaillaient le bois, charpentiers, sabotiers, tonneliers, charrons... et toute une série de pièges alors largement utilisés dans les champs et les forêts. Dans le village, d'autres travailleurs s'activaient pour satisfaire les besoins de la population. Ces métiers artisanaux occupent tout le premier étage du bâtiment. D'abord le forgeron, avec une remarquable série de marteaux et de tenailles, le menuisier et l'ébéniste avec leurs rabots, ciseaux et scies de toutes sortes, et tous les artisans qui contribuaient à l'animation de la vie locale, cordonniers, bourreliers, chaudronniers, tailleurs de limes, graveurs, horlogers, bouchers... Les métiers du bâtiment sont également représentés, carriers, tailleurs de pierre, maçons, plâtriers, serruriers, plomb
iers, couvreurs, carreleurs... ainsi que les métiers le plus souvent exercés par les femmes, blanchissage, repassage, filage, couture, broderie, dentelle, cuisine... Ce musée renferme véritablement un éventail des diverses activités qu'on pouvait trouver dans un village tel que l'était encore Montfermeil au début du XXème siècle.A découvrir également la collection de matériels à traction animale, exposés à l'extérieur et sous le hangar, brabants, faucheuse, râteleuse, faneuse...
maison de l'Horloge (doc. Yalta Production) |
RER E :
gare de Bondy, puis tramway T4 vers Montfermeil Hôpital débranchement à Gargan, arrêt Arboretum gare Le Raincy-Villemomble-Montfermeil, puis bus 602, arrêt Le Château RER E gare Gagny, puis bus 604, arrêt Europe Parking possible en face du musée, rue de l'Eglise.
Ouvert toute l'année (sauf en août) mercredi, samedi de 14 h 30 à 17 h 30 et sur rendez-vous pour les groupes
Entrée libre les jours d'ouverture Participation de 1,50 € par personne avec un minimum de 20 € pour les groupes (visites commentées)
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