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Ce qu'il faut savoir :
Le musée de la base aérienne 102
La base aérienne 102 a la chance de disposer d’une structure entièrement dédiée à la préservation − et à la promotion − de son histoire centenaire : le musée dont elle s’est dotée en 1993, pour le plus grand bénéfice des passionnés d’histoire locale et des férus d’aviation. Un lieu de mémoire unique en Bourgogne dont les collections, pour avoir été entièrement réaménagées début 2012, se découvrent depuis dans un « nouveau musée », au fil de trois vastes salles d'exposition.
La première de ces salles, qui dispose d'une vingtaine de panneaux explicatifs illustrés de photographies anciennes, de vitrines remplies d’objets les plus divers, de moteurs et de pièces d'avions mais aussi de maquettes et de tenues d’aviateurs, est consacrée à l'histoire du « camp d'aviation d'Ouges-Longvic », aérodrome inauguré en 1914 qui devint dans les années trente la prestigieuse « base aérienne 102 de Dijon ». Un équilibre y a été respecté entre, d’une part, les unités aériennes ayant été affectées à Dijon et, d’autre part, l’évolution des infrastructures dont l’aérodrome militaire s’est doté au cours de son histoire, sans oublier l’incontournable évocation des aviateurs ayant particulièrement marqué de leur empreinte l’histoire du terrain, de l’as Georges Guynemer à Caroline Aigle.
La deuxième salle est, quant à elle, dédiée à l'évocation des missions qui furent celles de la base de 1924 à 2011, période au cours de laquelle elle fut le lieu de stationnement de prestigieuses unités de chasse dont le souvenir est évoqué, principalement, par une remarquable collection d'armes de bord − pas moins d’une vingtaine − couvrant la période 1914-2014 et différentes générations de missiles air-air. Ce hall présente également un cockpit de Mirage III dans la version E (ainsi qu’un châssis canon complètement équipé de ce même chasseur), un siège éjectable et de nombreux mannequins revêtus de tenues d'époque, dont une surprenante « combinaison stratosphérique ». Dans cette pièce est également présentée une collection de maquettes reproduisant, au 1/48e, les principaux avions de combat ayant équipé les unités aériennes de la base dijonnaise depuis la fin de la dernière guerre.
Quant au troisième et dernier espace d’exposition, c’est d’un « hall » − et non d’une salle − dont il convient de parler. Ses 156 mètres carrés de surface sont en effet consacrés à la BA 102 depuis l'arrivée du successeur du Mirage III en Bourgogne et y trône une pièce réellement exceptionnelle : le Mirage 2000 dit « Cristal », réplique grandeur réelle du célèbre chasseur présentant la particularité de disposer d’une coque de plexiglas translucide laissant apparaître les quelque sept cents composants constituant cet avion entré en service à Dijon en 1984. Une maquette unique au monde que côtoient divers matériels, notamment un authentique moteur M53P2 démonté et, à titre de comparaison avec la technologie développée pour le Mirage 2000, le turboréacteur Goblin du tout premier chasseur à réaction mis en service dans l’Armée de l’air : le De Havilland 100 Vampire, appareil entré en service à Dijon en 1949. Cinq panneaux destinés à recevoir de nouvelles photographies
complètent ce hall : ceux qui, incessamment, seront dédiés à l’avionneur Marcel Dassault, à ses avions, aux silhouettes de tous les avions ayant été en service à Dijon et à la représentation des insignes de toutes les unités aériennes qui se sont succédé sur la BA 102.
