Par autorisation du sous-préfet de Châteaulin, le 21 septembre 1839, la société Boulet et Cie put établir au village de Rozan, sur la commune de Crozon, un ensemble de fours à chaux. Un seul fut érigé sur le site, en bordure de l' Aber, ce qui permettait l' approvisionnement en matière première et en combustible par mer, de même que les livraisons des barils de chaux. Le four s' insérait dans un réseau économique qui comprenait la baie de Douarnenez comme la rade de Brest et où étaient installées, depuis le XVIIIe s., de nombreuses unités de production de chaux ou de briques. Le calcaire provenait de deux petites carrières exploitées à proximité immédiate du four. Il convient de remarquer ici la qualité remarquable de l' appareillage de l' édifice, mise en oeuvre exceptionnellement soignée et coûteuse pour ce type de constructions en Bretagne. Le four a, pense-t-on, cessé d' être utilisé vers 1872. Son emplacement dans un site naturel, à proximité d' un ensemble parcel laire inscrit à l' inventaire supplémentaire des sites par arrêté du 23 mai 1961, appartient au Conservatoire du littoral. Le four à chaux lui-même est inscrit sur la liste supplémentaire des Monuments historiques en 1986. Un chantier de jeunes scouts bruxellois dégagea, à l' été 1984, l' édifice de la végétation. Des travaux de restauration ont églament été entrepris en 1989, en particulier sur la cherminée de l'édifice. Le Conservatoire du littoral a aménagé, non loin du four, un parking respectant la qualité esthétique du paysage.
Four à chaux de l'Aber (doc. Mairie de Crozon) |
Inscription sur la liste supplémentaire des Monuments Historiques le 10 mars 1986
Gratuit
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