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En contrebas de l'église de Notre-Dame de Bethléem s'élève un mur de trois mètres de hauteur dans lequel on aperçoit plusieurs ouvertures murées. Ce sont les restes du château fort dont les pierres ont été réutilisées pour la reconstruction de l'abbaye à la fin du XVe siècle.
Du muret qui entoure le bas de la prairie, on a une vue plongeante sur les jardins, la fausse rivière, la Cléry et les vestiges des fortes murailles qui entouraient de ce côté l'abbaye. Les jardins sont à l'emplacement des "arènes de Pépin".
Pépin aurait été informé que quelques uns des chefs de son armée se moquaient de lui à cause de sa petite taille. Il résolut de leur donner une leçon qui rehausserait son prestige à leurs yeux. Un jour, d'après la chronique du moine de Saint-Gall, Pépin le Bref, premier roi de France de la dynastie carolingienne commanda qu'on amenât un taureau d'une grandeur effrayante et d'un courage indomptable contre lequel il fit lâcher un lion d'une extrême férocité.
"Allez ! dit le roi à ceux qui l'entouraient, allez ! et arrachez le taureau à la fureur du lion, ou tuez le lion sur le taureau"
Mais eux, se regardant les uns, les autres, et le coeur glacé de frayeur, purent à peine articuler quelques mots d'excuse.
"Seigneur, dit l'un deux, il n'est point d'homme sous le ciel qui ose tenter une pareille entreprise".
Le roi se lève alors de son trône, tire son arme, descend dans l'arène, tranche en deux coup la tête du lion et celle du taureau, remet son glaive dans le fourreau, et vient se rasseoir en disant :
"vous semble-t-il maintenant que je puisse être votre seigneur ? N'avez-vous jamais entendu dire comment le petit David vainquit l'énorme Goliath, et comment Alexandre (le Grand), malgré sa petite taille, surpassait en force les plus grands de ses guerriers ?".
Tous tombèrent à genoux, comme frappés par la foudre, en s'écriant :
"Qui donc, à moins d'être insensé, refuserait de reconnaître que vous êtes fait pour commander aux hommes ?
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