Le massif du Salbert constituait une importante position contrôlant la zone des étangs autour du Malsaucy, les environs de la route de Lure, la route de Giromagny et le chemin de fer de Paris. Au sommet de la colline, le fort était aidé dans sa mission par quatre batteries. Celle,qui jouxte le fort et qui date de 1875, montre encore ses abris et plates-formes pour l'artillerie à ciel ouvert qui entourent les ruines d'un poste de télégraphe optique (transmission de messages par signaux lumineux).
Baptisé du nom du général Lefebvre, le fort du Salbert construit entre 1874 et 1877 pour près de 500 hommes et 44 pièces d'artillerie, possédait des plates-formes pour l'artillerie sur le rempart couronnant le fossé ainsi qu'au-dessus de sa caserne centrale (fort dit 'à cavalier'). Victime de l'insuffisance de crédit, il n'a jamais été modernisé, bien que dépassé après 1885. Seuls quelques renforcements de circonstance on été réalisés en 1914. Entre 1953 et 1957, une importante station radar est construite au Salbert, réemployant largement les anciennes fortifications: le fort est utilisé comme casernement tandis que d'immenses locaux souterrains abritant les installations techniques et une salle d'opération de la défense aérienne sont aménagés à l'emplacement d'un ancien abri-caverne (on en voit les 2 portes d'entrée le long de la route d'accès au fort). Du fait de cette nouvelle destination, le fort a perdu de son aspect d'origine; en particulier, le cavalier établi sur la caserne centrale, a été arasé et remplacé par une terrasse. Ces installations de défense aérienne ont fonctionné peu de temps. Les antennes métalliques qui hérissaient le sommet de la colline ont été découpées depuis, mais leurs socles bétonnés se voient encore en plusieurs endroits sur le fort et aux alentours.
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