Saint-Symphorien fut bâtie à Nuits Amont, aux alentours de 1230-1235, sans doute pour remplacer l'église Saint-Julien, devenue trop petite pour accueillir la population locale. Si l'identité de ce bâtiment repose sur des influences romanes, encore visibles entre 1220 et 1250, l'introduction d'éléments gothiques, diffusés par des chantiers plus novateurs, caractérise cette architecture de transition.Construit en pierre calcaire de la Côte, cet édifice, classé Monument Historique, apparaît solide, avec peu de décor, scandé seulement par le rythme de ses contreforts réguliers. Son allure générale, son plan basilical, ses volumes simples et ses ouvertures en plein cintre traduisent la persistance des formes romanes. L'architecture cistercienne représente également une puissante source d'inspiration : l'adoption du chevet plat, le dépouillement et la sobriété de l'ensemble rappellent le proche ascendant de Cîteaux.La connaissance de chantiers précurseurs, notamment Notre-Da
me de Dijon, inspire sans doute les extrémités de Saint-Symphorien, parties les plus soignées de l'église. A l'intérieur, l'aspect roman qui domine au dehors s'estompe progressivement au profit d'éléments gothiques : des têtes sculptées rehaussent les culots et les chapiteaux à crochets, évolution stylisée de la feuille d'acanthe, remplacent les chapiteaux à feuille d'eau. Enfin, la subtile mise en valeur du choeur de l'édifice, par l'introduction d'éléments décoratifs, traduit la volonté de marquer une distinction entre l'espace du sanctuaire et celui de la nef.
Eglise Saint-Symphorien (doc. Musée de Nuits) | Eglise Saint-Symphorien (doc. Musée de Nuits) |
Monument Historique
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