L'église Saint Philippe et Saint Jacques fut construite en même temps que la bastide, soit en 1346. Elle fut inscrite aux Monuments Historiques en 1984. Le clocher-mur est fait d'un seul et même mur de la même épaisseur. Sa pointe en pignon aigu est coupée et sert de piédestal à une croix de fer. Il a pour unique fonction de porter les 3 cloches. Sur le pavement de mur qui devait supporter un porche, subsistent encore des corbeaux (éléments de pierre servant à supporter une charpente extérieure).
Sur le côté sud de l'église, on aperçoit la sacristie et une chapelle datant du XVe siècle.
Le portail en arc brisé possède de gros contreforts à l'Ouest et est fabriqué en blocs de pierres taillées en calcaire blanc compact. L'abside semi circulaire est percée d'une fenêtre ogivale à encadrement de calcaire blanc.
L'intérieur de cette église est typique du midi dans le goût gothique méridional. A l'origine, il y avait une nef unique car les paroissiens n'aimaient pas être séparés. Mais cette nef a été transformée en 3 nefs et prolongée par un chevet semi-circulaire au XVIe siècle. Le transept de construction semi-circulaire est plaqué sur la nef au Sud et est couvert en ardoise (le reste de la toiture étant couverte en tuiles canal). Un petit bâtiment rectangulaire est situé entre le transept et l'abside. Les colonnes ont été construites de telle manière qu'elles sont reliées par des axes à la manière paléochrétienne et forment ainsi non pas une voûte unique mais différents caissons. Elles sont décorées de faux marbre rouge et sont surmontées de chapiteaux corinthiens antiques avec des feuilles d'acanthe. Ces colonnes sont décorées de fleurons, faits de stuc (mélange de plâtre, de poussière de marbre et de colle animale). Les italiens étaient maîtres de cet art. Ce type de décor date du XVIIe siècle.
La chapelle latérale dédiée à la Vierge a été décorée au début du siècle dernier dans un esprit très différent : sa voûte est partagée par des moulures de stuc en panneaux ornés de fines lianes sur la partie droite, de vases ou jaillissent de grands bouquets de lys et de fleurs diverses sur le cul de four.
Sur la gauche, deux vitraux présentent un intérêt particulier : sur l'un d'eux est représentée l'Apparition de la Vierge à Mélanie Calvat et Maximin Géraud, ce dernier était en effet un séminariste du Grand Séminaire d'Aire sur l'Adour.
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