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La première église, probablement en bois, est mentionnée en 800.
La présence de grès ferrugineux dans les soubassements (murs sud) proviendrait d'un ancien édifice des 10ème, 11ème siècles (ce serait une grande chapelle) En 1174, une première église en pierre est mentionnée.
Au 16e siècle, elle est détruite par les Gueux à deux reprises.
La reconstruction débute peu après, avec l'agrandissement de la nef primitive, sur le modèle d'une église halle ou hallekerque à 3 vaisseaux d'égale hauteur couverte d'ardoises et une tour porche.
En 1595, construction le long de la nef d'un premier vaisseau ( pignon ouest nef sud daté de 1594) En 1609, réalisation du second vaisseau (pignon ouest nef nord daté de 1618) En 1617, reconstruction du choeur.
L'Eglise est consacrée le 4 octobre 1626 sous le vocable de SAINT MARTIN par l'Evêque de Saint Omer, Monseigneur Paul BOUDOT.
De nombreux travaux ont lieu au long des 18e et 19e siècles, avec des aménagements intérieurs, en particulier les boiseries de style Louis XV datant de 1898.
ARCHITECTURE EXTERIEURE
L'église est en briques rouge rosé, des vestiges de grès ferrugineux sont visibles aux soubassements et témoignent de l'ancienneté de l'édifice (employé au 10ème siècle) C'est une église halle, orientée, de plan longitudinal, nef à 3 vaisseaux individualisés au niveau des toitures (ardoises) englobant l'ancien transept.
La tour porche du clocher (concile de Trente) accolée aux nefs est remarquable, elle mesure 9 mètres de côté et 30 mètres de haut, construite en briques rouge rosé, décorée de motifs géométriques polychromes. Elle possède de puissants contreforts, une tourelle donne accès aux différents étages dont un étage des cloches. Elle contient un beffroi de 2 cloches qui rythment la vie communale. L'ensemble est de style néo-gothique.
Des dessins géométriques réalisés avec des briques surcuites y forment des dessins décoratifs dans la partie supérieure, au pied de celle-ci, côté sud, calvaire en bois (la Vierge et Saint Jean ont disparu) L'un des vaisseaux possède un rare pignon en briques.
Sur le pignon de la nef sud la date de 1594 est portée, sur celle au nord nous lisons 1609. L'ensemble est de style néo-gothique.
Sur le mur de la nef nord, dalle funéraire d'INGLEBERT DE SMYTTERE, issu de la famille des charpentiers de moulins, décédé en 1731.
Sous l'épitaphe se trouve une représentation allégorique de la mort et un e inscription typique du réalisme flamand : " priez pour le repos de ma vie. Moi aujourd'hui, vous demain " La margelle du crieur, ancienne meule de moulin, le garde champêtre y faisait les déclarations publiques, appelée " ROEP STEEN " en flamand un ROEPER = crieur.
L'Eglise est consacrée le 4 octobre 1626 sous le vocable de Saint Martin par l'Evêque de Saint Omer.
Elle est aujourd'hui une église-halle, ou hallekerque, à trois nefs d'égale hauteur, couvertes d'ardoises.
ARCHITECTURE INTERIEURE
La légèreté des voûtes lambrissées, revêtues de plâtre et d'enduit presque blanc, a permis l'ouverture de grandes fenêtres dans les murs extérieurs, palliant largement l'absence d'éclairage direct de la nef centrale. Comme il est d'usage dans la région, la simplicité de cette architecture s'accompagne d'une étonnante richesse mobilière.
Le maître autel en bois doré, rehaussé de miroirs, est surmonté d'un grand tabernacle encadré d'anges adorateurs. L'exposition tournante de 1772, compte trois compartiments.
Au-dessus, un retable monumental superpose la figure de Saint Charles Borromée devant la croix, l'agneau reposant sur le livre aux sept sceaux, la figure de Dieu le Père accompagné d'anges, la colombe du Saint Esprit et, sur le plafond, l'apothéose de Saint Martin, patron de la paroisse. La composition, qui s'étend à tout le coeur, est clairement structurée par les pilastres qui encadrent les grandes fenêtres.
Les deux retables latéraux ont été réalisés en 1715 par Jacques Wailsch, artiste de Saint-Omer. Ils se composent d'un corps central encadré par deux colonnes torses entourées de pampres et se terminant par des volutes. Ils sont coiffés d'un large fronton qui abrite une statue.
- Le retable nord est dédié à la Vierge. Le tableau représentant Saint Dominique recevant le Rosaire des mains de Marie est de Bafcop, peintre de Cassel. Il date de la fin du XIXème siècle. Dans la niche est placée une statue de la Vierge à l'enfant du XVIIIème siècle.
- Le retable sud est défié à Saint Nicolas. Le tableau central représente l'apparition du Sacré Coeur à Sainte Marguerite Alacoque. Il est également signé Bafcop.
La statue dans la niche est celle de Saint Nicolas.
On trouve aussi deux autels retables secondaires du XVIIème siècle en marbre rouge de Belgique adossés à des piliers :
- Au nord : l'autel de Jésus flagellé, du XVIIIème siècle, témoigne de la grande dévotion à la Passion dans toute la Flandre.
- Au sud : l'autel de Saint Gohard date du XVIIIème siècle. (On vient "servir" cet ancien curé d'Arnèke depuis le XIIIème siècle pour obtenir la guérison de maladies incurables) Quant aux stalles du choeur, probablement rapportées, elles sont d'un bon style Louis XV. François Splillemaker a réalisé deux oeuvres principales :
- Le buffet d'orgue, daté de 1771,
On peut y lire une inscription en flamand :
" Par un don personnel du Sieur Van Kempen, j'ai été donné alors qu'il était doyen-pasteur de cette paroisse, j'ai été donné ".
- La chaire monumentale, datée de 1780, ornée des figures des évangélistes, d'une statue de Saint Roch et, sur la rampe, de palmes et de feuillages ajourés, accompagnant trois médaillons illustrant des scènes pittoresques de l'histoire de Jonas.
Le banc de communion, en fer ouvragé, a été exécuté à la fin du XIXème siècle par Lootein et Duhoo d'Arnèke .
C'est également à cette époque que remontent d'autres éléments, réalisés eux aussi dans le goût du siècle précédent :
- Le chemin de croix (1839)
- Les lambris Louis XV qui tapissent le mur tout autour de l'église (1898). Ils constituent une véritable leçon d'iconographie : on y compte quarante-trois saints et neuf saintes, dont chacun des noms est inscrit. Ils ont été réalisés par l'atelier Couterie, de Lille.
Les deux confessionnaux les plus anciens (XVIIIème siècle), situés vers le choeur, sont de Spillemaker. L'un porte en sculpture une représentation du Bon Pasteur, et l'autre une représentation de Saint Pierre recevant le pouvoir des clefs.
Les deux autres confessionnaux sont de Louis Binet, d'Arnèke.
 Eglise Saint-Martin (doc. Mairie d'Arnèke) |  Eglise Saint-Martin (doc. Mairie d'Arnèke) |
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Monument inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques
Train, route
En raison des travaux de restauration des toitures et charpentes l'église est fermée jusqu'en 2016
gratuit
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