Église Saint-Didier - Sainte femme au bonnet (attribuée à Ligier Richier, XVIe s.)
(doc. H. Philippe)
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L'église Saint Didier, monument historique, est édifiée à partir du XVIème siècle. Son ensemble est de style ogival-flamboyant et elle ne possède de la Renaissance que l'ornementation des chapiteaux et les deux portails. Le choeur est splendide avec ses voûtes d'ogives à liernes et tiercerons. La construction commence par l'abside à 6 pans dont la voûte porte la date de 1530 et se continue par le transept et les deux chapelles voisines. La construction de la nef et des bas-côtés commence à partir de 1540. La chapelle sud est construite vers 1548.
L'église est consacrée le 16 juin 1577 par l'évêque de Verdun, Nicolas BOUSMARD. On la dote ensuite de deux portails : le portail latéral sud qui porte la date de 1587 et le grand portail ouest vers 1610.
L'église, transformée en forteresse, est bombardée lors du siège de 1654. Après la Fronde, il faut attendre 20 ans pour la réparer et les les restaurations se renouvellent jusqu'en 1779.
Durant la Révolution, l'église est profanée. Elle doit à nouveau être restaurée en 1824 et le clocher doit encore être consolidé en 1828. D'autres travaux sont ensuite réalisés vers 1845 mais en 1861, il faut démolir la clocher qui menace de s'écrouler après l'installation d'une sonnerie à cinq cloches.
Le 5 septembre 1914, l'église est incendiée volontairement par les soldats wurtembergeois et reste exposée sans couverture à toutes les intempéries durant les 4 années de guerre. Dès 1919, les travaux de restauration débutent. La toiture est achevée en 1922. L'église est reconstruite avec son clocheton à l'identique au dessus du choeur, mais sans clocher. Les travaux se poursuivent durant de longues années et la première messe peut se dérouler en 1929. Le clocher est ajouté en 1934 et les travaux se terminent en 1939, date à laquelle l'église est entièrement rendue au culte.
A l'intérieur de l'édifice, on peut découvrir de remarquables vitraux réalisés de 1936 à 1938 par Jean-Jacques GRUBER, maître-verrier et historien d'art. Les vitraux évoquent la vie du Seigneur et l'histoire religieuse de la cité.
La chapelle des Morts, bâtie et fondée par Claude de la Vallée pour servir de sépulture à sa noble famille, peut-être antérieure à 1535, année de sa disgrâce, est ornée d'un monument funéraire classé, le "Miroir de la Mort", est une oeuvre remarquable de la Renaissance.
La chapelle dite de "Saint Roch" renferme depuis 1999 une" Mise au Tombeau" installée autrefois dans la chapelle Sainte-Anne. C'est un ensemble hétérogène de six statues de qualité très inégale et d'époques diverses. Des trois statues classées, la "Sainte Femme au Bonnet" du XVIème siècle, au centre, se distingue des ses voisines par sa finesse d'exécution. Elle est attribuée à Ligier Richier, le célèbre sculpteur originaire de Saint-Mihiel souvent comparé à Michel Ange.
Église Saint-Didier - Sainte femme au bonnet (attribuée à Ligier Richier, XVIe s.) (doc. H. Philippe) | Église Saint-Didier - monument funéraire - Miroir de la mort (1535) (doc. H. Philippe) |
Église Saint-Didier (doc. H. Philippe) |
Classée Monument Historique le 9 septembre 1908
Ouvert sur demande à l'office de tourisme intercommunal du Pays d'Argonne à Clermont en Argonne
Entré libre
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