Église édifiée au XIe siècle. La partie la plus ancienne à été entièrement reconstruite, sous la Renaissance par Charles Du Plessis et Louise de Montfaucon-Saint-Mesmin. Leurs blasons se trouvent en de nombreux endroits de l'édifice.
En mars 1836 un ouragan met à bas le clocher et fragilise l'édifice. Celui-ci est agrandie et surélevée vers l'Est entre 1858 et 1860.
Jadis située à l'intérieur des remparts de l'ancienne châtellenie fortifiée de la Séguinière, cette église n'a plus aucun vestige du XIe siècle (un acte des années 1080 nous donne le nom de Gautier, Gualterium en latin, prêtre de la Séguinière) Elle est actuellement un heureux mélange des XVIe et XIXe siècles. En effet, Charles du Plessis, Seigneur de la Bourgonnière et de la Chaperonnière issu des du Plessis Houstelin ou Hostelin, en Poitou, était au début du XVIe siècle, Seigneur de la Séguinière. C'est vraisemblablement à lui que l'on doit la reconstruction de l'église. En de nombreux endroits de cet édifice, il a frappé ses armoiries accolées à celles de sa femme Louise de Montfaucon St Mesmin.
L'empreinte de la Renaissance fait l'intérêt majeur de cette église, avec une héraldique extrêmement riche (clefs de voûtes et de voutins) et surtout deux très belles travées latérales avec des arcs, des rosaces, clefs pendantes et des toupies en granit de qualité rarissime. Incendiée en 1590 lors du siège de la Séguinière, où se confrontèrent les ligueurs et les huguenots, les voûtes en pierre de la grande nef ont dû s'écrouler; elles furent remplacées par une charpente en bois sculptée. Entre 1858 et 1861, cet édifice qui avait échappé à la révolution fut agrandi vers l'est par trois travées hautes et trois absides dans le style néogothique. Lors de cet agrandissement, les bâtisseurs eurent l'idée de monter ces murs sur des piliers et des arcs en granit de même style et de même facture que ceux de la Renaissance, ce qui intérieurement donne à l'édifice une réelle unité.
Lors de l'agrandissement, furent détruits la remarquable chapelle d'enfeu des anciens Seigneurs de la Séguinière (Du Plessis puis de Beauvau) ainsi que le retable renaissance dédié au patron secondaire de la paroisse, Saint Hubert qui datait du XVIe siècle.
Les parties les plus anciennes sont conservées dans la nef à la charpente de bois, notamment le bas-côté sud dont les voûtes sont ornées de remarquables nervures et pendentifs taillés dans le granit. On y trouve également un retable polychrome, copie en plâtre du retable original , détruit vers 1860 et un grand tableau dédiés à saint Hubert, dont la relique d'un doigt était autrefois vénérée en ce lieu.
L'église de La Séguinière vaut également la visite pour son patrimoine verrier réalisé par Bordereau dans les années 1953-1955, très largement consacré à la vie du Père de Montfort et aux Guerres de Vendée. Louis-Marie Grignion de Montfort est venue en effet à deux reprises dans la paroisse.
A noter à l'intérieur les vitraux du maître-verrier angevin Bordereau, consacrés aux guerres de Vendée. Ils ont été réalisés entre 1954 et 1957.
Le 28 octobre 2023, l'association Histoire et Patrimoine de la Séguinière a inauguré trois niches sur le mur côté Nord de l'église, remises en valeur par plusieurs de ses membres. L'une découverte en 1957 et les deux autres situées au-dessous du vitrail intitulé " Dans les ruines, messe de minuit sous la terreur " retrouvées en 2018 lors de travaux effectués par l'association.
Elles abritent maintenant un reliquaire de la Vraie Croix, un reliquaire de Saint Louis Marie Grignon De Montfort et un ancien missel d'autel avec à côté des contenants de Saintes Huiles.
A quoi servaient ses niches ?
Sur le plan de l'Église, avant son agrandissement en 1858, l'association remarque l'emplacement des niches et de la chapelle seigneuriale détruite vers 1860 et située au niveau actuel de la porte donnant sur le passage Saint-Hubert.
Dans un rapport de 1728, il est écrit : " il y a dans la nef, quatre petits autels: Notre-Dame-de-Pitié, Saint-Anne, Saint-Hubert et Saint-Mathurin ". Ces niches étaient sans doute d'anciennes niches d'autel et pouvaient servir de crédences et de tabernacles.
Avant le XVIIème siècle, l'ancêtre du tabernacle était le sacraire, il renfermait les hosties consacrées et le ciboire. On ne sait pas à quelle période les niches ont été bouchées mais en 1852, un confessionnal se trouvait devant leur emplacement.
Église Notre-Dame de l'Assomption (doc. Yalta Production) | Église Notre-Dame de l'Assomption (doc. Ville de La Séguinière) |
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Visite libre en journée
Gratuit
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