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Ce qu'il faut savoir :
Le village de Saint Loubouer est très ancien culminant à 155 mètres d'altitude et compte aujourd'hui 436 loubérins.
Il doit son nom au patron de la paroisse, Sanctus Liborius (ancienne Sanctur Leporius, confesseur et martyr). Cet abbé, représenté le plus souvent crossé et mitré, serait un ermite (religieux appartenant à une communauté, mais vivant dans une cellule). Il est vraisemblable que Saint Loubouer ou Sent Loboer en gascon fut le premier abbé de l'abbaye. En 56 av JC, le général romain Crassus envahit l'Aquitaine avec une armée de 6000 hommes. Ce territoire était peuplé par les Tarusates. Comme partout en Gaule, ceux-ci ont d'abord résisté à l'envahisseur grâce à la présence d'un monticule appelé Castéra, mais les romaines ont triomphé et ont utilisé à leur tour le Castéra comme moyen de défense face aux invasions barbares, à partir du Ve siècle.
C'est probablement au cours du IVe ou Ve siècle que fut créé un monastère sur les ruines d'un ancien temple païen. La légende veut que ce fût un monastère bénédictin fondé sous Charlemagne. Il a probablement rassemblé sous sa dépendance judiciaire et religieuse des quartiers épars dans la campagne. Au Xe ou au XIe siècle, le monastère a été sécularisé et devint une Abbaye à l'architecture beaucoup plus ambitieuse, commencée vers 1075, terminée vers 1120 et détruite en 1569 pendant les Guerres de Religion. reconstruite de bric et de broc par les fidèles, elle devint l'église plus modeste que nous connaissons aujourd'hui.
L'ancienne abbaye est une maison en pierres apparentes, propriété privée, a été un magasin de vivres et de fourrage. C'est la seule maison du bourg qui resta debout après la rage huguenote. Elle était collée à la 2e porte du village qui fut détruite en 1860. Ce porche démarquait le bourg, l'abbaye et la cour des chamoines. La place de l'église était au XIXe siècle la place du foirail où s'échangeait les bêtes et les marchandises. Sur la gauche, l'ancien couvent avec ses jardins derrière et sur la droite l'ancien cloître près du cimetière.
L'ancien hôtel des Baron de Noguès se trouve à côté de la porte. Il a été transformé plusieurs fois pour devenir l'hôtel d'un des seigneurs de Saint Loubouer puis la mairie. Il servit de retraite à des prêtres poursuivis par la justice républicaine. Cachés le jour, ils donnaient l'office de nuit dans une grange pendant que d'autres faisaient le guet.
