La construction médiévale qui précédait le bâtiment actuel fut rasée au XVIIe siècle. La butte au Sud-Est du château en marquerait l'emplacement. Cette construction austère fit place à un élégant château entouré de pièces d'eau régulières comme cela se pratiquait à l'époque. Partiellement incendié durant la Révolution, le château et son domaine sont achetés en 1821 par Joseph-François de Mieulle, député et receveur général des finances pour le Maine et Loire, qui entreprend alors la restructuration du château, par des opérations plus ou moins heureuses, avec trois architectes (l'entrepreneur François Lecoy en 1822, Sébastien Dellêtre (1802-64) autour de 1846 , et enfin René Hodé (1861-64) pour le pavillon Nord et la chapelle en 1856-57. Il y adjoint une chapelle dans le style néo-gothique dotée de splendides vitraux (en restauration).
L'ancienne fabrique-manufacture de voiles du XVIIIe siècle est rasée pour être remplacée par un ensemble de communs-ferme modèle à la mode au milieu du XIXe siècle.
Le paysagiste Delavenne, comte de Choulot, transforme radicalement le parc régulier en parc à l'anglaise, paysager romantique (les comparaisons des cadastres napoléonien et actuel, le plan de Choulot sont particulièrement explicites).
Le parc est classé au titre des Sites (1975).
Les communs (1ha) s'organisent autour d'une grande volière de briques, pierres et ardoises placée au centre d'une cour intérieure. La tradition veut que l'on se soit inspiré des communs de Scarisbrick Hill (Leicester) dans un style anglo-normand très soigné (colombages peints en façades). Deux grands porches à portes de bois à claire-voie, axés, donnent accès à la cour intérieure, celle-ci comporte deux pôles fonctionnels. Au Sud de la cour, dans le bâtiment dit de l'horloge (en restauration), la "cavalerie" (six boxes-stalles à chevaux, la sellerie, la remise à attelages et, à l'étage, les chambres des domestiques et palefreniers. Faisant face à cet élégant bâtiment, la ferme-modèle avec ses nombreuses fonctions (le vin, la laiterie, le bois, le cheval de trait et les attelages, les porcs, les bovins, la boulangerie, la blanchisserie et deux grands greniers à foin). La propriété comptait 1,800 hectares et employait plus de trois cent personnes dissémi né es dans les nombr euse s ferme s du domaine (Les Mazuaux, Clos-Prune, les deux Mesnils, Virloin, etc...) Autour de cette cour carrée, les façades sont traitées avec un soin tout particulier: jeu de la brique et de la pierre blanche, de la symétrie, les décors de boiseries ajourées, appuis de balcons, encorbellements. Les plans et comptes de travaux d'origine ont disparus (sauf quelques dessins d'élévations) mais les comparaisons avec d'autres fonds, en particulier celui du château du Rouvotz par S. Delletre renvoient sans doute à la campagne de travaux qu'a effectuée sur la Thibaudiére le même Delletre (1802-64) au milieu du siècle. Le plan du parc réalisé alors ne montre pas les communs que l'on voit actuellement mais il ne fait guère de doute que leur construction a dû se faire peu après.
Pour éviter la disparition rapide due à la la fragilité de tels ensembles (pour n'en citer que quelques-uns: la Chiquetière, le Palais Briau, Challain la Potherie...), il a été envisagé une mesure de protection au titre des monuments historiques pour les façades et les toitures de ces bâtis en parallèle du programme de réutilisation élaboré et annoncé par le propriétaire et cela, sans nuire au classement du parc au titre des Sites tel qu'il existe.
Arbres remarquables, pièces d'eau suivant la déclivité du terrain, petit Temple à l'Ancienne d'époque Renaissance (construit en 1583), Pigeonnier du XVII e siècle, Orangerie XVIIIe siècle (restaurée et sauvegardée) et ferme modèle du début du XIXe siècle, inscrite à l'Inventaire des Monuments Historiques (ISMH 2005), potager (à l'état de friches) au mur ISMH.
Bâtiment de l'horloge (écuries) (doc. Jean de Montlaur) | Château de la Thibaudière (doc. Rivas Paul) |
Bâtiment de l'horloge (écuries) (doc. Jean de Montlaur) | L'étang (doc. Jean de Montlaur) |
Communs du château (doc. Château de la Thibaudière) | Bâtiment de l'horloge (écuries) (doc. Jean de Montlaur) |
Communs et volière (doc. Jean de Montlaur) | Plan d'après le comte de Choulot (doc. Jean de Montlaur) |
Parc classé au titre des Sites (2 mai 1975 et 24 février 1987) Communs et Orangerie ISMH (5 juillet 2005)
La Thibaudière est située sur la nationale 168 entre Angers et le Lion d'Angers. Depuis Angers Prendre la Direction Laval-Rennes. Au rond-point de la "Croix Cadeaux" continuer sur la N168 sur 2 kms jusqu'au carrefour de la Meignanne. Prennez alors la D103. La Thibaudière est sur votre gauche, première entrée. La Thibaudière est indiquée.
Parc et Communs (ISMH) ouverts tous les jours en juillet et les week-ends du mois d'août ainsi que le week-end des Journées Européennes du Patrimoine (JEP2024. Pour des visites commentées, sur rendez-vous, de préférence.
Visite gratuite (sur RdV pour visites personnalisées).
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