Nichée sur la colline, en contrebas de la commune, cette chapelle est sous le feu des projecteurs depuis sa restauration qui a dévoilé de somptueux vitraux, des statues, des voûtes polychromes...
La chapelle décrite par plusieurs spécialistes comme " l'une des plus belles chapelles de Bretagne ".
La chapelle Saint-Jacques, située dans le hameau de Saint-Léon à Merléac, a été construite sur les terres des Rohan, puissante famille qui est à l'origine de cette fondation. Consacrée à l'apôtre évangélisateur de la péninsule ibérique, elle s'élève sur une des voies du pèlerinage de Compostelle. L'église se compose d'un rectangle de 20 mètres de long sur 12 de large partagé dans le sens de la longueur en trois nefs régulières dont la centrale double la largeur des latérales, séparées par huit colonnes formées de quatre colonnettes. Un très imposant clocher accoste le porche au sud de la façade ouest, l'est étant fermé d'un chevet plat ouvert d'une très grande baie vitrée. Merléac, chapelle Saint-Jacques. D'après les éléments rassemblés par Geslin de Bourgogne (1865), le bâtiment est décrit comme neuf dans un acte passé par le vicomte de Rohan en 1317, mais sa construction se poursuit jusqu'au début du XVe siècle par l'a jout d'une porte au pied la de face sud du clocher-porche et d'une très grande verrière occupant la totalité du chevet dont le vitrail est daté de 1402 (Barral i Altet 1987, p. 535 ; Gatouillat, Hérold 2005, p. 80-82). D'autres éléments de décors seront encore ajoutés entre la fin du XIVe siècle et le milieu du XVe siècle sur les voûtes des arcades de la nef, les surfaces internes des murs de refends et les lambris de couvrement qui habillent les trois voûtes, depuis la façade jusqu'au chevet. Merléac, chapelle Saint-Jacques, intérieur de la nef vers le choeur. La chapelle, dont l'importance patrimoniale et l'état critique sont signalés dès le milieu du XIXe siècle (Geslin de Bourgogne 1865), a été l'objet d'une importante restauration en 1864, sous la conduite de Geslin de Bourgogne, inspecteur des Monuments historiques, et des campagnes successives ont préservé la verrière (1865) ou les lambris peints et la charpente (1980) (Cordier 2017).
L'état sanitaire de l'église, classée depuis 1908 (base Gertrude), apparaissait fortement dégradé à la fin des années 1980 (Barral i Altet 1987). Elle fait à nouveau l'objet d'une campagne de restauration d'envergure, amorcée en 2010 et achevée en 2017, qui a permis de rendre à cet édifice toute son importance architecturale et historique et de faire réapparaître de très importants décors peints héraldiques et religieux (Salvador 2019). Les éléments héraldiques d'époque médiévale que l'on peut identifier à l'intérieur de l'église concernent le programme héraldique qui se développe sur les voûtes d'arcades ouvertes entre la nef et les bas-côtés, la maîtresse vitre du chevet et le cycle peint historié qui se déroule sur les murs latéraux de la nef, au-dessus des arcades.
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Classé aux Monuments de France depuis 1908
La chapelle est ouverte toute la journée à partir du printemps à l'automne.
Entrée libre
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