Une tradition rapportée par monseigneur de Roquebrune, curé de Marignane, parle d'un chevalier en perdition qui aurait fait ce voeu de construction d'un édifice à la Vierge s'il se sauvait. Il s'agit du seigneur de Marignane, Raymond des Baux, le fils de Guillaume des Baux et filleul de Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse. Très tôt après leur arrivée, dès 1098, nos héros commencent à se tailler le comté de Tripoli et assiège les remparts de la ville. Les batailles furent terribles et lors d'un assaut en 1105, les croisés furent massacrés. Guillaume des Baux et Raymond des Baux y périrent tandis que Raymond des Baux en rechapa miraculeusement. Il accomplira vraisemblablement sa promesse vers 1120 en édifiant un petit oratoire aujourd'hui enchâssé entre la chapelle actuelle et le logement contiguû.La dédicace de " Notre Dame de Pitié " a remplacé progressivement celle de " Notre Dame du Défens ". Notre Dame du Défens bénéficiait de faveurs exceptionnelles et du précieux privilège que le Saint Siège avait daigné lui attacher. En vertu d'une bulle pontificale, les Pères Minimes avaient le pouvoir d'absoudre des cas réservés aux papes. Ils exerçaient ce pouvoir une fois par an dans l'église paroissiale à l'occasion de la fête du Rosaire. On l'appelait " le Grand Pardon d'octobre ". La cérémonie était suivie d'un pèlerinage à la chapelle. Cela attira de nombreux pèlerins illustres dont l'un offrit le chemin de croix, la " Via Crusis ". Un texte notarial de 1584 fait référence à une messe célébrée régulièrement à Notre Dame du Défens, selon le voeu des recteurs de la dite chapelle, conformément à des dispositions testamentaires de 1540 attestant une antériorité d'édifice.Une tradition veut qu'à la suite de l'inondation catastrophique de la ville en 1635, un voeu est été fait pour construire la chapelle actuelle où y a été déposée une statue de la Vierge. Le texte du voeu relit chaque année lors de la procession de septembre semble dater du XIXe s.L'ermitage attenant à la chapelle était occupé par un Frère ermite jusqu'au départ des Covet à la vente des Biens Nationaux, puis par un gardien dont le dernier connu était M. Chastel.
Chapelle Notre-Dame de Pitié (doc. Ville de Marignane) | Chapelle Notre-Dame de Pitié (doc. Ville de Marignane) |
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