La fondation de l'ancienne Abbaye de Saint-Vivant remonte à la fin du IXe siècle, époque à laquelle le comte Manassès en aurait décidé l'édification pour s'attirer la clémence du ciel et recueillir les reliques du saint poitevin. Soumise à sa puissante voisine Cluny moins d'un siècle plus tard, l'abbaye médiévale avait rang de "grand prieuré de Cluny". Son importance fut capitale dans l'histoire du vignoble de grands crus de la Côte de Nuits, puisqu'elle possédait et vinifiait parmi les plus grands finages de la "côte viticole".Les lieux réguliers, maintes fois remaniés, mais devenus trop vétustes par manque d'entretiens, seront entièrement démolis au XVIIIe siècle pour permettre la reconstruction d'une nouvelle abbaye. Après la Révolution, le domaine fut acheté par M. Mollerat, maître de forges à Pellerey, qui démantela une grande partie du monastère pour vendre les matériaux de construction. Toutes les toitures furent ainsi démolies, ainsi que
les étages nobles de l'aile Est et de l'aile Sud, dont il ne conservera que les fondements (niveaux de caves).Au cours du XIXe siècle, l'édifice, à l'abandon, ne servira plus que de carrières de pierres. Il subsiste aujourd'hui de cette dernière édification, commencée en 1772, le soubassement monumental de l'Aile Sud, contenant deux niveaux de caves, le soubassement de l'aile orientale avec son niveau de cave et les élévations ruinées de l'église au Nord, pourvue de deux absides en hémicycle. L'ensemble du site a été loué à l'Association "l'Abbaye de Saint-Vivant ", qui assure la Maîtrise d'ouvrage des travaux de restauration depuis leur commencement.Le monument a été inscrit à au titre des Monuments historiques par arrêté du 10 mars 1992. Les travaux de sauvetage et de consolidation des vestiges de l'ancienne abbaye de Saint-Vivant ont débuté en 2000. Une mission archéologique a été confiée au Centre d'Etudes Médiévales Saint-Germain à Auxerre. Main tenant que les maçonneries des caves (murs et voûtes) sont consolidées et hors d'eau, les efforts se sont portés à partir de 2006 sur les vestiges de l'église, dont les maçonneries, disloquées par la végétation et les nombreuses infiltrations d'eau et menaçaient de s'effondrer. Depuis 2016, les travaux portent sur l'aménagement du site pour le rendre accessible aux visiteurs, notamment par la consolidation et la reconstruction du grand mur de soutènement longeant le chemin d'accès. Un projet de parcours paysager et de mise en lumière des intérieurs est prévu pour 2021.
Ancienne Abbaye de Saint-Vivant (doc. C. Laporte) |
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