Ancienne abbaye bénédictine du XIe siècle, restaurée au XIXe siècle, entourée d'un jardin d'un hectare arrosé par l'Oise.
L'abbaye bénédictine de Saint-Nicolas-des-Près-sous-Ribemont a été fondée en 1083 par Anselme II, seigneur de Ribemont. L'abbaye fut reconnue de " fondation royale " aux termes d'un arrêt du Conseil de 1678 : son fondateur Anselme II, descendait des comtes de Vermandois, qui tiraient leur origine de Charlemagne. Les possessions et les privilèges de l'abbaye étaient considérables.
Incendié en 1570, pillée, ravagée, et détruite en partie durant les guerres de religion, l'abbaye fut reconstruite en 1663 et le prieur Jean Dupart s'employa à réaliser les réformes et à rétablir la règle bénédictine dans sa pureté. Confisquée comme bien national, l'abbaye fut vendue en 1791 à des agioteurs qui la revendirent par parties. En 1804 elle fut rachetée par la famille du général de La Tour-Maubourg qui y fit de grands travaux pour la convertir en château. Le 10 juillet 1815, les Prussiens ravagèrent le château pour se venger du général qui avait fait, comme volontaire, la campagne de 1814 dans l'armée française.
En 1832, M. Bonjour acheta ce qui restait du cloître, pour y établir une filature de laine. C'est à cette époque que fut construite la maison d'habitation que l'on aperçoit sur la gauche du cloître en entrant dans la propriété (Le Pavillon), ainsi que la grande bâtisse qui abritait la machine à vapeur de la filature et qui se trouve sur la droite des bâtiments actuels. La filature avait été installée dans Le Pavillon et les métiers dans les grandes salles du rez-de-chaussée et du premier étage de l'aile est du cloître. La filature s'arrêta en 1895. L'abbaye subit les vicissitudes du début du XXe siècle et fut à plusieurs reprises vendue. C'est aujourd'hui encore une propriété privée. Elle est inscrite aux Monuments historiques depuis 1982.
Site privé. Ne se visite pas en dehors des journées du patrimoine.
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