L'abbaye du Val est la plus ancienne fondation cistercienne d'Ile-de-France (1125). Elle est antérieure de plus d'un siècle aux abbayes de Royaumont et de Maubuisson, ses voisines. Devenue carrière de pierres au XIXe siècle, ne subsiste que les bâtiments de l'enclos monastiques : bâtiment des moines et galerie du cloître, classés monuments historiques.
En 1125, un groupe de moines venant de l'abbaye de la Cour Dieu vint s'établir sur les terres de Mériel en un lieu appelé le Vieux Moutier. Dès 1137, le roi Louis VII confirma au premier abbé Thibault et à ses frères les concessions acquises par l'abbaye sur le fief royal ainsi que les autres donations, dont celle d'Ansel de l'Isle. Après la guerre de cent ans, l'abbé du Val fut mandaté pour la " réformation " des abbayes des provinces de Lyon, Berry, Poitou et Bourgogne. L'évêque de Beauvais, Charles de Villiers de l'Isle-Adam, fut le premier abbé commendataire. Plus tard, l'aumônier du roi, Gilbert Jean de Bellenave, surnommé " abbé de la raquette ", construisit un jeu de paume au sein de l'abbaye. Henri de Gondi, appelé " abbé régulier sans règle ", termina à sa mort en 1616 la liste des abbés cisterciens. En installant les Feuillants à Paris, Henri III leur donna un brevet sur l'abbaye du Val, mais les prédications du ligueur Bernard de Montgaillard, appelé " le petit Feuillant ", suspendirent ce projet et ce n'est qu'en 1630, après le départ des derniers moines cisterciens, que la communauté de la rue St-Honoré prit possession des lieux. Vendu comme bien national, l'abbaye retrouva la gloire comme résidence secondaire avec Régnaud de St Angely, conseiller de Napoléon 1er et, en 1838, le poète romantique Jules Lefèvre-Deumier y écrivit " les vespres de l'abbaye du Val ".
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