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Cette abbatiale romane est le seul vestige d'une Abbaye fondée en 804. Les bâtiments conventuels ont été détruits une première fois pendant la guerre de Cent Ans et une seconde fois pendant les guerres de Religion au XVIe siècle.
Le site sur lequel est construite l'abbatiale est occupé par l'homme au minimum depuis le Ier siècle de notre ère. Les fouilles ont permis de retrouver les fondations d'une villa gallo-romaine du IIIe ou IVe siècle. À la fin du Ve siècle, le site est consacré à la religion, avec la construction du premier édifice paléochrétien à abside orientée qui reprend en partie les murs de la villa gallo-romaine.
Dès lors plusieurs édifices religieux vont se succéder. L'abbatiale, telle que nous la connaissons aujourd'hui, a été exposée dès sa construction aux crues du ruisseau Crûle qui a apporté des alluvions qui ont obstrué l'intérieur et l'extérieur du bâtiment. C'est Prosper Mérimée, alors inspecteur général des monuments historiques qui est à l'initiative de son classement au titre des Monument Historique. En 1972, Robert Saint-Jean, maître de conférences à l'université Paul-Valéry de Montpellier, effectue une campagne de recherches archéologiques. Puis entre 1982 et 1990, à la demande de la DRAC Rhône-Alpes, les recherches archéologiques reprennent, sous la conduite de Joëlle Tardieu. Le réaménagement du parvis met au jour la nécropole. En 1998/1999, Francesco Flavigny, architecte en chef des Monuments Historiques, réaménage le chevet de l'abbatiale en lui donnant son aspect originel.
Au cours des différentes fouilles, des trésors ont été découverts : la tribune monastique (XIIe s.) qui marquait la séparation entre les moines et le peuple. Deux seulement existent en France : celle de Cruas et celle de Serrabone dans les Pyrénées-Orientales. En 1983, la tribune a été dégagée de son carcan de pierres et de boues. Dès lors, treize chapiteaux uniques sont visibles depuis l'entrée ouest. La crypte est la partie la plus ancienne de l'actuelle construction, elle présente un magnifique bestiaire. Au Moyen Âge, elle abritait les reliques de Saint-Torquat et Saint-Josserand.
L'église haute abrite des peintures en trompe-l'oeil, des restes de fresques, une table d'autel du XIe et surtout une mosaïque du XIIe représentant Elie et Henoc. Cette dernière est le seul vestige restant de l'ensemble qui commémorait le passage à Cruas du pape Urbain II en 1097.
L'ensemble de ces éléments et l'histoire si particulière de l'église abbatiale Sainte-Marie, se découvrent en autonomie aux horaires de l'Office de Tourisme et en visite guidée, deux à huit fois par semaine en fonction de la saison (renseignements à l'Office de Tourisme).
 Abbatiale Sainte-Marie (doc. A.Renaud) |  Abbatiale Sainte-Marie (doc. Nicolas Ansourian) |
Classée Monument historique.
ACCES: Office de Tourisme Porte Sud Ardèche.
Bureau d'information de Cruas. Sur le territoire du Pays d'Art et d'Histoire du Vivarais Méridional.
Office de Tourisme Porte Sud Ardèche.
Bureau d'information de Cruas. Sur le territoire du Pays d'Art et d'Histoire du Vivarais Méridional.
Accès au site.
De novembre à mars : du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 17h D'avril à octobre hors juillet et août : du lundi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 17h En juillet et août tous les jours 9h30 à 12h30 et 14h à 18h SAUF le dimanche ouverte de 14h à 18h
Visite guidée : 5,00€
Accès au site : 3,00€
Gratuit : -18 ans, étudiants, personnes en situation de handicap, habitant(es) de la Communauté de communes Ardèche Rhône Coiron, demandeur d'emploi, détenteurs (trices) de la carte de guide conférencier.
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